En premier lieu, sachez que tous les articles de cette rubrique sont donnés à titre informatif mais ne sont en aucun cas des recettes miracles pour vaincre les cancers.

Le docteur André Gernez débute ses études médicales en 1938, présente sa thèse et devient le plus jeune médecin de France. En 1944, il est assistant à la Fondation Curie, l'institut français de recherche sur le cancer.

En 1946, André Gernez effectue un stage au Radcliff's Infirmary, en Angleterre. Il étudie le syndrome de Plummer-Vinson, une affection pré-cancéreuse de la gorge et il en poursuit l'étude au Karolinska Sjukhuset en Suède et en 1948 à New-York au Presbyterian Hospital.

Gernez pense que cette maladie présente des cellules dégénérées qui peuvent disparaître si l'on supprime les conditions qui l'engendrent.

Selon lui, le problème du cancer doit être repensé en partant d'une nouvelle base biologique et que certains dogmes doivent faire place à une approche différent de la maladie.

Il possède un point de départ : le cancer prend son origine dans une cellule mutante qui ne fonctionne plus comme les cellules du clone cellulaire dont elle est issue et il serait la conséquence d'une réaction physiologique devenue pathologique par excès.

Le docteur Gernez pense donc que le cancer correspond à une augmentation du développement des cellules, une hyperplasie compensatrice et publie ses conclusions en 1949. Il à 26 ans et ses théories ne plaisent pas du tout à de nombreux médecins qui ne veulent suivre que ce qu'ils ont appris dans leurs cours.

Après 50 ans de recherche, le docteur Gernez voit ses hypothèsesenfin admises ou confirmées dans divers pays dont les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne, l'Italie...et la France.

Il démontre que la prévention est essentielle et que le principal objectif consiste à intervenir lors de la période initiale pour permettre la réversabilité de la carcinogenèse. En 1968, le docteur Gernez avait fait connaître à l'Académie des Sciences ses travaux sur le mécanisme du cancer et sur la méthode prévention qu'il proposait.

Malgré des soutiens importants parmi les scientifiques, le docteur Gernez ne fut pas réellement ni écouté ni entendu. Les résultats de ses recherches sur le cancer , ont été jugées à cette époque :

- Comme constituant "une très grande découverte" par le Président de l'Académie des Sciences (Professeur Turpin).

- Comme "devant être appliquées immédiatement" par le Président de l'Académie de Médecine (Docteur Moulonguet).

 En 1971, l'appel du Président de l'Ordre des Médecins du Nord, le Pr. Gellé, fut censuré à la télévision.

En 1969, les recherches et les propositions du Dr Gernez avaient été jugées "précises et lucides" par le Président de la Recherche américain, le Professeur Dunham.